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Isabelle Gaston publie un message bouleversant suite au suicide du policier qui a trouvé le corps de ses enfants
Isabelle Gaston publie un message bouleversant suite au suicide du policier qui a trouvé le corps de ses enfants




Isabelle Gaston publie un message bouleversant suite au suicide du policier qui a trouvé le corps de ses enfants
"Cet homme très respecté de ses pairs s'est enlevé la vie vendredi dernier."

C’est il y a dix ans que ce crime terrible avait secoué le Québec en entier. Un cardiologue, Guy Turcotte, avait assassiné à coups de couteau ses deux jeunes enfants.

Le procès qui avait suivi par la suite avait reconnu Guy Turcotte non criminellement responsable du meurtre de ses enfants plongeant la province dans la consternation.

Il aura fallu attendre jusqu’en 2015 pour qu’un deuxième procès le reconnaisse finalement coupable du meurtre prémédité de ses enfants nous réconciliant avec notre système de justice. 

Le premier homme à être arrivé sur les lieux du crime était un policier du nom de Patrick Bigras.

La découverte du corps de ces enfants l’avait profondément troublé, il avait d’ailleurs été plusieurs mois en congé maladie par la suite, incapable de travailler.

Cet homme très respecté de ses pairs s’est enlevé la vie vendredi dernier plongeant la Sûreté du Québec dans le deuil. 

Sa mort lance le débat sur l’aide qui est apportée aux policiers lorsqu’ils sont témoins d’actes d’une grande violence.





Sont-ils suffisamment outillés pour faire face à des si grands traumatismes? 

Isabelle Gaston, ancienne conjointe de Guy Turcotte et maman des deux enfants qui ont été tués ce jour-là par leur propre père a voulu commenter le suicide de ce courageux policier en écrivant ce message bouleversant sur Facebook :

« Suicide de l’agent Patrick Bigras. J’ai de la peine, mon cœur palpite et à nouveau je suis sous le choc. J’ai tellement côtoyé les policiers qu’ils sont devenus symbole de protection et d’apaisement dans les dures moments, où j’ai subi les procédures judiciaires, qui ont duré des années. Il a été le premier à voir l’horreur sans avoir été préparé pour « ça ».

On a beau être formé et entraîné à affronter la souffrance et les drames, nulle préparation aussi solide qu’elle soit ne nous à immunisé à faire face à ce qu’il a vu en cette journée du 21 février 2009 dans cette petite maison de Piedmont. Il a dit tout haut spontanément ce qu’on pensait tous tout bas. Il souffrait, lui aussi, de ce mal qui te ronge ta quiétude d’esprit, et cela à jamais.

Puisqu’il faut le dire, le stress post traumatique c’est une maladie à vie. Tu vas bien puis mal par cycles et parfois par moments où tu t’y attends le moins. Tu dois donc être hyper vigilant et renoncer à certains défis professionnels et personnels, et à l’heure où tout le monde en arrache c’est difficile de mettre ses limites et de t’avouer que tu es «vulnérable». La mort de l’agent Bigras démontre tristement qu'une autre victime collatérale perd la vie par les gestes insensés de Guy Turcotte.

Puis maintenant une autre famille qui aura de la peine, de la rage et de l’incompréhension. Comme j’aurais aimé le serrer dans mes bras pour lui dire « ça va aller » mais il est trop tard. À tous ces proches, sachez que mes pensées vont vers vous dans ces moments qu’aucune famille ne devrait affronter. Xx À toi Patrick, j’aurais tellement souhaité que tu prennes une autre décision, mais je te redis merci, repose maintenant en paix. Xx »

Nous tenons à transmettre nos plus sincères condoléances à la famille de monsieur Bigras.





Source : Facebook

Crédit photo : Facebook




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